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Le GOLDEN RETRIEVER | ||||
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![]() Photos: Clément Morin Textes: Nicole MacDuff Chiens: Élevage GOLDENPEARL (450-430-1248) Voir les éleveurs de cette race. | ||||
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![]() Notre famille de "rapporteurs" comprends six races : le retriever de la baie de Chesapeake développé dans la région du Nord-est des États Unis, le retriever de la Nouvelle-Ecosse (Duck Tolling) et quatre races d'origine britaniques, le labrador, le retriever à poil plat (flat-coated), le retriever à poil bouclé (curly-coated) et la plus distinguée de toutes, le retriever doré. Plusieurs hypothèses existent pour expliquer
mes origines. Les amateurs romantiques croient une légende. Vers 1885, un
écossais du nom de Sir Dudley Majoribank, futur Lord Tweedmouth, aurait été
enthousiasmé par la performance éblouissante de chiens de berger du
Caucase, région de la Russie. Ces chiens, entraînés pour effectuer
des tours dans un cirque, avaient une façon tellement délicate de
ramasser des objets avec leur bouche avant de les rapporter à leur dresseur
sans les endommager. Séduit, Sir Dudley les aurait tous achetés. Son
objectif, développer le chien rapporteur idéal dont tous les chasseurs
d'Angleterre rêvaient. Les Anglais, passionnés par leurs chiens
de chasse, trouvaient déshonorant pour leurs grands seigneurs, Pointers et
Setters, de s'abaisser à rapporter le gibier. De plus, ces derniers n'avaient
pas beaucoup de talent pour cette tâche. Il y avait donc un réel besoin
de produire des chiens spécialisés dans le rapport. D'autres cynologues, surtout des anglais, refusent
l'hypothèse relatant l'influence des chiens de bergers russes. Ils favorisent
plutôt des origines totalement britanniques. Selon eux, des croisements judicieux
entre Bloodhounds de couleur sable, Épagneuls d'eau et de Retrievers à
poil plat semblent l'explication la plus probable pour expliquer l'évolution
de mes caractéristiques actuelles. Notre race est relativement récente.
Le "Kennel Club " anglais a reconnu officiellement le Retriever Doré
en 1913. Au Canada les premiers enregistrements furent effectués en 1927. Depuis, notre population n'a cessé de
croître. Très populaires aux États Unis et en Grande Bretagne,
nous sommes moins connus en France. Au Québec, un des miens, "Macaire"
fut la vedette incontestée de la populaire émission "Quelle famille
". Cet artiste tout en poils, personnifiait le chien de famille, doux et affectueux,
comme moi !
Équipement spécialisé
! En premier lieu, un flair exceptionnel. Lorsque
je ne vois pas le point de chute du gibier, la finesse de mon nez me conduira droit
à lui. Une fois la capture localisée, je dois la prendre délicatement
avec ma bouche. Durant le retour vers mon maître je galope à toute
vitesse en terrain accidenté. Pour ne pas échapper prise, je dois
appliquer la pression adéquate mais éviter de la mordre ou de l'écraser.
Tout un défi ! Des pieds palmés améliorent sensiblement
mon rendement de nageur. Un sous poils abondant et imperméable est fortement
apprécié réduisant ainsi mes pertes de chaleur lors des parties
de chasse de fin novembre. Mes pieds ronds, bien serrés, évitent les
blessures par écartellement des orteils. Mes coussinets plantaires épais
résistent bien aux épines et roches pointues durant mes galops en
terrains accidentés.
Mon silence est d'or ! Je ne suis pas un chien
jappeur. Cette discrétion exemplaire évite de vider l'aire de chasse.
Sans compter la joie d'être en pleine nature en ma douce compagnie. Vous pourrez
entendre tout ce qui vous enchante de la vie en forêt. Le goût d'obéir à mon maître.
Assis calmement à son côté, j'attends son signal, sans frustration.
On peut enseigner le rapport à des chiens courants. Ces derniers, passionnés
de la chasse, sont toujours insatisfaits. Ça prend beaucoup de contrôle
et les résultats sont médiocres. Rappelez-vous, je ne chasse pas pour
moi-même tout un avantage ! Mon endurance est légendaire. Bien sûr
il faut l'entraînement requis. Cependant, sans cette résistance à
la fatigue toutes les autres qualités sont inutiles. · quoi bon l'odorat,
la mémoire, la douceur de ma bouche etc. si je suis toujours assis
et à bout de souffle ? Problèmes héréditaires Question de lignées Évidemment, chacun de ces éleveurs
poursuit des objectifs différents avec les chiens d'une même race.
Le choix des lignées de reproducteurs leur permettront de produire leur "chien
idéal ". Si vous cherchez un chien capable de briller en compétitions
de chasse, "field trials ", vous avez avantage à contacter des
éleveurs passionnés par ce genre d'activités où les
critères de succès sont la finesse de l'odorat, l'endurance physique,
la détermination etc. Les différences de tempérament
entre les lignées d'une même race sont parfois plus importantes que
les variations entre des chiens de races différentes. Donc, non seulement
faut-il choisir ma race mais il faut bien analyser vos besoins et rencontrer
plusieurs éleveurs. Sélectionner celui dont le rêve se rapproche
de "votre vision" du chien idéal. Un chien de chasse... mais pas un chasseur
! Avant tout, j'adore les humains ; petits, grands,
jeunes, vieux, hommes, femmes leur faire plaisir est ma plus grande joie.
Je ne suis pas exclusif à un seul membre du clan familial. Tous peuvent profiter
de mon affection. Les enfants sont mes meilleurs amis. Quel que soit leur âge,
je leur témoigne une patience sans limite. Sortez une balle et c'est la fête
! Histoire de... chien de chasse Les premières fois nous travaillons
avec un manchon d'entraînement. Ensuite, nous y ficelons une aile de sauvagine
pour spécialiser mon odorat. Les premiers essais s'effectuent avec un gibier
mort. Finalement, le plus difficile, l'entraînement avec une proie vivante.
C'est intimidant. Ça gigote. C'est chaud. L'odeur est enivrante. Je dois
bien maîtriser cette étape pour être en mesure de récupérer
un migrateur blessé. Au début, le tout se déroule
en terrains secs et finalement dans l'eau. Pour certain d'entre nous, il faut apprendre
à nager. Je me rappelle la première fois. Une formidable journée
de printemps, chaude et ensoleillée. Les rayons du soleil dansent sur les
vagues du lac. Cet écran de lumière m'éblouit. Mon maître
lance des objets à l'eau et me commande de les récupérer. Le
désir est là mais je n'arrive pas à plonger. Pas très
pédagogue, son copain recommande de me pousser à l'eau ! Il refuse
cette solution. Plutôt, il chausse de longues bottes
et choisit un étang peu profond avec fond dur. Il se glisse à l'eau
avec le soleil derrière lui, pour éviter les reflets du soleil sur
l'eau. Il m'encourage à le suivre. Je le rejoins en toute confiance. Après
quelques séances à l'étang j'attaque le lac avec enthousiasme.
M'avoir poussé à l'eau aurait pu s'avérer catastrophique. Les premiers mois, je voyais toujours le lancer
et la chute de l'oiseau. Plus tard nous avons commencé le rapport du gibier
à l'aveuglette. · ce moment, j'ai compris pourquoi la finesse de mon
odorat était si recherchée. Ma concentration s'est déplacée
de mes sensations visuelles vers mes sensations olfactives. Pas facile. Je dois
suivre attentivement les informations de mon maître seul à savoir l'endroit
approximatif du gibier. Nous entamons ensuite l'adaptation au coup
de fusil. Ouf ! Quel bruit ! Et que dire de l'odeur de la poudre. Enfin j'apprends
à mémoriser une, deux et trois chutes successives de gibier. Mon maître
exige que je les rapporte dans l'ordre. Dieu merci j'ai une bonne mémoire.
J'ai tellement de choses à pratiquer. Ça exige beaucoup de situations
variées et des tonnes de patience. Mon maître est un amateur dévoué
et compétent. Les chasseurs ne doivent pas s'imaginer acheter un chiot en
mai et l'utiliser comme rapporteur efficace à l'automne. Certains rêvent
en couleur et sont déçus. La saison de chasse approche rapidement. Le
couturier ajuste mon dossard de couleur orangé fluorescent. Ce dernier me
protègera des chasseurs nerveux, tirant sur tout ce qui bouge ! Une visite
chez le vétérinaire pour le renouvellement des vaccins. Les animaux
sauvages sont porteurs de toutes sortes de maladies comme la rage. Je dois avoir
une protection à toutes épreuves. Enfin, le premier jour de la chasse. Nous partons
très tôt le matin. Le soleil dors encore puisque, selon les règlements
d'Environnement Canada, la chasse commence 30 minutes avant le lever du soleil.
Il fait froid. Une fois sur place, nous organisons la cache. Mon maître installe
sur le plan d'eau, les canards artificiels, appelés "appeaux".
Leur présence sert à attirer le vrai gibier. Leur quantité
et la forme du placement varient selon le type de sauvagine chassé ce jour-là.
Toujours nez au vent, il en placera jusqu'à deux cents. J'apprends à
nager à travers cette multitude de petits bibelots flottants. Ils sont biens
mignons mais sans odeurs. Je ne risque pas de les rapporter par erreur. À la minute ou la chasse commence nous
sommes abasourdis par une cacophonie de coups de feu. Ça tire de partout.
J'ai la sensation que la guerre vient d'être déclarée. Mon maître
décide d'aller marcher sans apporter son arme. Je ne comprends pas très
bien. Pourquoi passer toute l'année à s'entraîner au tir, si
nous n'avons par l'intention de chasser quand le gouvernement nous en donne l'autorisation.
Il me commande de chercher. Rapidement je découvre plusieurs captures abandonnées,
mortes ou blessées. Quelles pertes ! Si tous les amateurs avaient un chien
entraîné comme moi, ils ne perdraient jamais leurs prises. Il en résulterait
une meilleure gestion de cette ressource faunique. Le lendemain nous préparons notre première
vraie chasse. Je suis nerveux. J'espère me souvenir de toutes les leçons.
Mon maître tire une première fois. Je ne vois pas la chute. Il me donne
le signal et m'indique la direction. Je pars à toute vitesse. Tout se passe
tellement vite. Il n'est pas très loin. Je le trouve rapidement. Il est inanimé.
Son odeur m'enivre. J'ai tellement hâte de l'offrir à mon maître.
Il le retire de ma bouche avec un magnifique sourire de satisfaction. C'est une
belle pièce lourde et mature. Nous l'observons longuement. Jamais nous n'oublierons
cette première capture. Ce fut une journée mémorable
pleine de sensations fortes. Nous sommes retournés à la maison plein
de boue, meurtris mais tellement heureux. Tous ces mois de travail ça
valait la peine. Mon endurance était à point. Bien sûr j'ai
fait plusieurs erreurs. Mais, si l'erreur est humaine, elle peut aussi être
canine ! Au retour à la maison, j'ai droit à
un rinçage à l'eau claire suivi d'un séchage à fond
et d'un bon brossage. Il faut faire attention de ne pas trop enlever de sous poils.
Ce dernier est indispensable à la chasse du lendemain. Mon maître examine
attentivement chaque parcelle de mon corps pour soigner toutes les blessures, même
les égratignures légères. Je dévore un souper chaud,
bien mérité. La main de mon maître caresse mon pelage. Nos regards
se croisent. Le bonheur total ! Au Québec la période de chasse
est courte. Heureusement, ça donne plusieurs mois pour pratiquer. J'ai tellement
de choses à perfectionner. Je serai plus efficace l'automne prochain. Je
rêve de devenir le prolongement de mon maître. Former une vraie équipe.
En attendant, je vais dormir. Je suis mort de fatigue ! Mythes ou réalités Est-ce vrai que les Retrievers Dorés
dont la couleur est très foncée réussissent mieux à
la chasse ? Faux. La couleur du pelage n'influence en rien les performances du chien.
Il existe d'excellents chiens de chasse aux couleurs très pâles. Certains
éleveurs préfèrent les chiens au teintes plus foncées
car ils sont moins salissants dans la boue des marais. Suis-je un labrador à poil long ? On
me demande souvent cette question. Non, non et non ! Il existe peut-être des
ancêtres communs à nos deux races. Mais il faut démolir cette
fausse impression. Il n'y a aucune goutte de labrador qui coule dans mes veines. |